Rencontre avec mon frérot [PV Jérémy]

Ce devait être la fin de l'aprés-midi. Il ne faisait ps trés chaud et je devais aller faire quelques petites courses au centre commercial. Et entre autre m'acheter des vêtements pour le cours de sport. Alors que les filles qui m'accompagnaient s'étaient dirigées vers le rayon maquillage, me laissant seul dans le noir le plus complet, j'essayais tant bien que mal de me repérer dans cette grande surface, j'entendis un agent de sécurité se disputer avec un client ou je ne sais qui. J'attendis patiemment que la tempête soit calmer. Les deux personnes se séparèrent. Tout en essayant de me repérer, je ne vis pas la femme d'environ une quarantaine d'années, avancer vers moi. Elle était chargée de plusieurs sacs. Je lui fonçais dedans. Une fontaine de paquets me tombit dessus. La femme se releva et commença à me disputer. Ne voyant rien, je me confondis en excuses. Elle me dit alors :

Il faut vraiment être aveugle pour ne pas laisser passer les personnes plus âgées que soi et en plus charger de paquets.

Je ne répondis rien. Je me relevais. Les larmes aux yeux. Elle me dit encore :

Tu pourrais au moins me regarder dans les yeux quand je te parles.

Je ne demandais que ça mais comment faire pour voir ces yeux alors que les miens ne voyaient rien. Elle me gifla.

Maintenat qu'il s'était trouvé une cavalière, Jérémy avait besoin d'un costume pour le bal d'Halloween de ce soir. Il se rendit donc au centre commercial que Alex lui avait indiqué, espérant y trouver son bonheur.
Il y arriva au bout d'une dizaine de minutes de marche et n'eut aucun problème pour le trouver. Il y rentra dedans, se demandant dans quelle boutique il pourrait bien trouver des déguisements.
C'est alors qu'il vit sa soeur, apparemment seule. Il était encore loin d'elle et il se mit à traverser la foule pour la rejoindre. A ce moment là, Lou percuta une dame qui portait une multitude de paquets. Il était trop loin pour entendre ce qu'elles se disaient mais apparemment l'autre femme était en train de s'énerver contre Lou. Il accéléra le pas mais il était très dur de circuler dans un endroit aussi bondé. Il en cru à peine ses yeux lorsqu'il vit la femme gifler sa soeur. Il courut aussi vers elle, bousculant tout le monde sur son passage.
Il se mit entre sa soeur et la furie et attrapa les poignets de cette dernière. Il était rare que Jérémy se mette en colère mais il ne supportait pas que l'on touche à sa famille et il trouvait des plus ignobles de frapper une aveugle.

"Ca va pas la tête?! Qu'est-ce qui vous prend?! Vous n'avez pas honte de frapper une aveugle comme ça?!?! Vous êtes complètement malade!!!"

J'entendis alors une voix familière : celle de mon frère.

"Ca va pas la tête?! Qu'est-ce qui vous prend?! Vous n'avez pas honte de frapper une aveugle comme ça?!?! Vous êtes complètement malade!!!"

J'eus un léger petit sourire. La femme s'était retournée vers lui et cria :

Et bien quand on est aveugle, on ferait mieux de rester chez soi et de laisser les bonnes gens faire leurs courses tranquillement.

Elle reprit aprés avoir rammasser quelques uns de ses cartons :

De plus, je ne vois pas pourquoi un jeune garçon comme vous viens prendre la défense d'une gueuse.

Je pris alors la parole :

Madame, quand on a une aussi basse opinion des personnes qui vous entourent, on ferrait mieux d'aller se faire pendre ailleurs.

Comme oses-tu...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase car...

Jérémy, bien qu'il ait longtemps pratiqué des arts martiaux et des sports de combats, n'avait jamais été quelqu'un de violent. Rien que la gifle que la femme avait donné à sa soeur l'avait mis hors de lui, quoiqu'on puisse dire qu'elle n'était pas au courant de la cécité de sa soeur, mais en entendant ce qu'elle dit après, très loin de s'excuser, insultant encore plus sa soeur et proférant des paroles atroces, il ne put se retenir de la gifler à son tour.

"Alors si je vous crevais les yeux, là maintenant, vous resteriez enfermée chez vous jusqu'à la fin de vos jours, sale monstre ?! Justement les "garçons comme moi" contrairement aux gens de votre infâme espèce, nous protégons et aidons ceux qui en ont besoin au lieu d'essayer de nous en débarasser!! Et cette "gueuse" comme vous dites, vaut mille fois mieux que vous, "vieille dame respectable", et c'est aussi ma soeur!"

Un agent de sécurité se dirigea vers nous. Il ne semblait pas trés content. Il prit la parole en regardant mon frère droit dans les yeux :

Jeune homme, pourquoi avez-vous giflé cette femme.

Je ne laissais pas le temps à mon frère de répondre. Je m'interposais entre lui et l'agent. Je pris la parole :

C'est de ma faute Monsieur. Je n'ai pas vu Madame et je lui ai malencontreusement foncé dedans. Je me suis confondue en excuses et...

La femme me coupa :

Monsieur l'agent de sécurité, cette gueuse est une véritable petite peste. Elle m'a bousculé et, contrairement à ce qu'elle à dit, ne sait même pas excusée. De plus, cette jeune fille est aveugle et je ne vois personne pour l'accompagner. En vérité je vous le dis, les infirmes comme elle devraient rester enfermer...

L'agent coupa la bonne femme.

Madame, comprenez moi bien, tous les citoyens de ce pays sont libres de se promener où bon leur semble.

La femme allait répondre quand...

Un agent de sécurité s'approcha. Lou ne laissa pas le temps de répondre à son frère et essaya de lui expliquer la situation, aussitôt interrompue par la furie. La réponse de l'agent de sécurité encouragea Jérémy à lui faire confiance.
Jérémy intervint alors, empêchant la femme de dire un mot de plus.

"Merci d'être intervenu Monsieur. Ma soeur, aveugle, a malencontreusement heurté cette dame, et, malgré qu'elle se soit confondu en excuses, celle-ci l'a honteusement frappée. Je me suis interposé mais, non contente d'avoir frappée une aveugle, cette dame à tenu des propos infâmes et insultants pour les aveugles. Je n'ai pu alors contrôler ma colère et vous m'en voyez désolé mais je pense qu'elle doit recevoir une punition à la mesure de ses actes et de ses paroles."

Durant toute l'explication de Jérémy, la femme essaya de le contredire, de m'arrêter mais le vigile finit par la faire taire d'un signe de la main.
Jérémy posa sa main sur l'épaule de Lou, pour la réconforter.

Mon frérot vient à mon secours. Sans lui, je ne savais pas ce que j'aurais fait. En tout cas, la femme ne put placer aucun mot. D'ailleurs, l'agent de sécurité la fit taire d'un geste de main. Jérémy mit une main sur mon épaule pour me rassurer. Je lui souris et attendis la suite. L'agent prit alors la parole :

Madame, veuillez m'accompagner dans le bureau de la sécurité du magasin.

Mais, je...

Madame, veuillez me suivre sans discuter s'il vous plait.

Le ton était ferme et n'acceptait aucune réplique. Pourtant la bonne femme lui tint tête et l'agent du faire appel à 3 autres agents pour métriser la furie. Une fois que la bonne femme fut partie, je me retournais vers mon frérot et le remercia :

Merci frérot, sans toi je ne serais pas ce que j'aurais fait.

Je lui souris et lui demanda :

Qu'est ce que tu ais venu faire ici ?

Jérémy contempla la scène avec un sourire amer.
Il remercia l'agent de sécurité d'un signe de tête avant de se tourner vers sa soeur.

"Pas la peine de me remercier, je suis désolé pour toi... Il y a vraiment des enfoirés sur terre..."

Jérémy employait très rarement des gros mots mais il n'avait trouvé aucun autre mot pour exprimer ce qu'il pensait.

"Mais comment ça se fait que tu es toute seule? Moi je suis venu m' acheter un costume pour le bal d'Halloween..."

Mon fréro était venu pour acheter un déguisement pour halloween. Il me demanda alors pourquoi j'étais toute seule, pommée au milieu de nul part, dans un aussi grand magasin. Je souris et lui répondis :

Je crois que les filles avaient besoin d'aller acheter des produits de beauté. Je n'avais pas spécialement envie d'aller avec elle. De plus, j'ai besoin de nouveaux vêtements de sport. Ceux que j'ai sont beaucoup trop vieux.

Je me tus puis repris :

Mais douée comme je suis, je me suis pommée dans le magasin. Veux-tu bien m'accompagner jusqu'au rayon des vêtements de sport s'il te plait ?

Je lui souris pui lui demanda :

Tu vas prendre quoi comme déguisement d'halloween ?

Jérémy essaya de se forcer à se montrer ferme. Lou était sa grande soeur mais il avait l'impression qu'elle avait besoin de sa protection.

"Elles n'auraient pas du te laisser toute seule... Je n'ai pas envie que tu sois traitée comme ça par des abrutis..."

Puis, il pris le bras de sa soeur en souriant gentimment et l'entraina dans la direction où il supposait se trouver le rayon des vêtements de sport.

"Tu n'y peux rien, bien sûr que je vais t'accompagner! Je ne sais pas encore ce que je vais prendre comme déguisement... Je n'ai pas d'idées..."

Jérémy, mon cher petit frère, eut la gentillesse de m'accompagner. Je savais qu'il ne m'aurait jamais laissé tomber comme moi je ne le laisserais jamais tomber. Il me prit gentiment la main et ensemble nous nous dirigions vers le rayon des vêtements de sport. Il ne savait encore trop en quoi il allait se déguiser.

Vraiment pas d'idées ?

Je lui souris puis continua :

Je me rappelles, quand nous étions plus petits, nous allions chercher des bonbons chez les voisins le jour d'halloween. Une fois, maman t'avait mis un déguisement de citrouille. Tu étais parti bouder dans ton coin parce que tu trouvais ça très moche et que si nous croisions Corentine dans la rue, elle allait se moquer de toi !

A ce souvenir, mon sourire se fit plus grand :

Tu te rappelles de Corentine ?

Jérémy répondit en hochant négativement la tête, par réflexe.

"Non, pas d'idées..."

Il sourit lorsque Lou commença à évoquer leurs souvenirs d'enfance mais il grimaça lorsqu'elle parla de Corentine.

"Je ne me rappelle pas de tout... Juste qu'on allait chercher des bonbons, mais d'ailleurs, je préfère avoir oublié l'épisode de la citrouille... Et oui, je me souviens de Corentine, ne te moque pas de moi, j'étais petit..." répondit-il, souriant malgré tout.

Je souris et ne pus m'empêcher d'éclater de rire. Je lui dis :

Ne t'inquiète pas : moi aussi j'ai eu des amoureux quand j'étais plus petite. D'ailleurs, avec Leslie, une fille que je détestais et qui me détestait, on n'arrêtait pas de se disputer pour deux garçons, Louis et Clément. Un jour s'était l'un, celui d'aprés s'était l'autre... mais arrêtons là nos souvenirs car il me semble que nous sommes arrivés dans le rayon voulu !

En effet, j'avais entendu quelqu'un demandait à un vendeur la qualité d'un vêtement de sport...

Peux-tu me dire où se trouvent les vêtements pour filles s'il te plait ?

Jérémy écouta sa soeur, le sourire aux lèvres.Mais il protesta pour la forme:

"Ce n'était pas mon 'amoureuse'..."

Il se demanda comment Lou avait pu savoir qu'ils étaient arrivés au bon rayon mais il ne fit aucun commentaire et l'emmena vers l'espace dédié aux vêtements pour les filles.

"On y est maintenant"

Mon frère protesta. Ce n'était pas son amoureuse ?

Vraiment ?

Il me dit alors que nous étions arrivés au rayon des vêtements de sport. Je tendis ma main vers les vêtements aprés l'avoir remercié. Je ne savais pas de quelque couleur était les habits, c'est pour ça que je posais la question à Jérémy :

S'il te plait frérot, il est de quelle couleur ce vêtement ? Il est joli ?

Il me semblait au toucher que c'était un shirt : je n'aimais pas les shirts. Je préférais les pantalons. Je demandais : on ne savait jamais !

Jérémy rougit légèrement mais ignora la question de sa soeur.
Il jeta un coup d'oeil au vêtement que lui tendait Lou et grimaça.

"Euh non... Pas vraiment... En fait c'est affreux..."

Il jeta un coup d'oeil vers les rayons de vêtements.

"Attends, je vais essayer de te trouver quelque chose de joli si tu veux... Même si je ne suis pas très douée pour choisir des vêtements de fille..."

Le short ne semblait pas convenir à Jérémy car il protesta tout de suite :

"Euh non... Pas vraiment... En fait c'est affreux..."

Il y eut un petit moment de silence puis mon frérot reprit :

"Attends, je vais essayer de te trouver quelque chose de joli si tu veux... Même si je ne suis pas très douée pour choisir des vêtements de fille..."

Merci beaucoup frérot !

Je souris puis continua :

Si tu veux, je vais t'aider pour que tu puisses m'aider. Est ce que se serait possible de trouver des tee-shirt assez longs, avec des couleurs unis : on évite le rose et les couleurs fluos. Mais aussi des pantalons de préférence de couleur grise ! Voilà !

Jérémy écouta attentivement en hochant la tête.

"Ok, je vais te chercher ça!"

Il se mit en quête de ce que lui avait demandé sa soeur et finit par revenir avec trois pantalons et 5 T-shirts. Il les lui tendit pour qu'elle choisisse ceux qu'elle voulait.

"Tiens, voila ce que j'ai trouvé..."

Mon frère m'écouta attentivement puis fini par dire :

"Ok, je vais te chercher ça!"

Je le remercia et me mis sur le coté pour éviter de répéter l'incident de tout à l'heure. Il revint peu après avec 5 tee-shirt et 3 pantalons.

"Tiens, voila ce que j'ai trouvé..."

Merci beaucoup frérot. Je te fais confiance. Je les prends tous.

Une voix retentit dans le magasin demandant un certain Louis Charranson à la caisse centrale. Mes affaires sous le bras, je proposais à Jérémy :

Si tu veux, on va te chercher un déguisement pour la fête !

"Okay, comme tu veux, mais tu ne devrais peut-être pas me faire confiance..." plaisanta-t-il

Il entendit une annonce pour un vendeur puis sa soeur lui proposa d'aller chercher un déguisement.

"Je veux bien mais je ne sais pas du tout quoi prendre alors je risque de mettre beaucoup de temps... Sinon, je peux te raccompagner si tu préfères... Ou on pourrait aller manger ou boire quelque chose si tu as envie..."

Il prit le bras de Lou pour la guider et sortit du rayon, attendant sa réponse.

Jérémy me dit alors :

"Okay, comme tu veux, mais tu ne devrais peut-être pas me faire confiance..."

Mais si je ne pouvais plus te faire confiance, en qui pourrais-je avoir confiance ici-bas ?

"Je veux bien mais je ne sais pas du tout quoi prendre alors je risque de mettre beaucoup de temps... Sinon, je peux te raccompagner si tu préfères... Ou on pourrait aller manger ou boire quelque chose si tu as envie..."

Il m'attrapa par le bras, et m'entraina vers la sortie du rayon, attendant ma réponse :

C'est comme tu veux, selon si c'est urgent ou pas.

Jérémy sourit à la réponse de sa soeur et n'ajouta rien.
Il regarda le magasin autour de lui en réfléchissant.

"C'est pour ce soir mais j'ai encore le temps, je ne suis pas pressé..."

Il s'arrêta de marcher, ne sachant pas encore ce qu'ils allaient faire.

"Décide, on fait ce dont tu as envie..."

Il me répondit :

"C'est pour ce soir mais j'ai encore le temps, je ne suis pas pressé..."

Et bien moi non plus je ne suis pas pressée.

Il s'arrêta de marcher en plein milieu de l'allée centrale. Je fronçais les sourcils puis il me dit :

"Décide, on fait ce dont tu as envie..."

Je répondis en rigolant :

Mais quelle galanterie !

J'avais un sourire jusqu'aux oreilles.

Et bien, puisque tu n'es pas pressé, je t'emmène manger au restaurant : ca te vas ?

Jérémy se mit à rire.

"Et oui, ton p'tit frère devient un gentleman..."

Le sourire de sa soeur le rendait encore plus joyeux, il se doutait que sa vie ne devait pas toujours être facile mais elle ne se plaignait jamais.

"Oui ça me va très bien! Mais c'est moi qui offre... Tu veux aller manger où?"

"Oui ça me va très bien! Mais c'est moi qui offre... Tu veux aller manger où?"

Les yeux pétillants de malice, je répondis :

Non, non. C'est moi qui offre. En plus tu vas pouvoir me raconter ce que tu es devenu. Si tu as une chérie comme en primaire et tout et tout.

J'essayais de rester sérieuse mais c'était bien difficile car j'essayais d'imaginer la tête de mon frère.

En plus, on m'en a raconté des belles sur toi. Non, je rigole. C'est pas vrai.

Je lui souris puis lui tendis ma main.

On verra sur place pour le choix du resto !

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